Les politiques fiscales des États-Unis et du Canada sont quasiment identiques. Une similitude importante réside dans la répartition des impôts en trois branches (régionale, fédérale et locale). Alors, quel est le meilleur endroit pour enregistrer une société ?
Enregistrement d'une société aux États-Unis
Il n'y a pas si longtemps, l'enregistrement d'une société aux États-Unis offrait à ses propriétaires certaines options inhérentes aux structures offshore. Cela était rendu possible grâce à plusieurs caractéristiques de la procédure d'enregistrement. Celle-ci se déroule en deux étapes : d'abord, l'enregistrement de la société auprès du Secrétariat d'État (Secretary of State), puis auprès de l'administration fiscale américaine (Internal Revenue Service - IRS).
Une société qui n'a pas franchi la deuxième étape de l'enregistrement acquiert le statut d '« entité ignorée » . Si cette société n'exerce pas d'activités rentables aux États-Unis, elle est exonérée d'impôts dans ce pays. Cependant, cet avantage peut être annulé par les autorités fiscales locales ; elles peuvent adopter une position différente en cas de situation particulière ou de litige.
La procédure d'enregistrement d'une entreprise reste pratiquement identique d'un État à l'autre. Le seul point à prendre en compte lors du choix d'un État est la fiscalité .
Rapports des résidents sur les comptes étrangers
Conformément à la loi sur le secret bancaire (Bank Secrecy Act), depuis le 1er juin 2013, tous les résidents fiscaux des États-Unis disposant de comptes dans des banques étrangères d'une valeur égale ou supérieure à 10 000 USD sont tenus de déclarer leurs comptes bancaires étrangers aux autorités fiscales américaines. Cette déclaration s'effectue via le portail FinCEN.
L’obligation de déclaration incombe à :
- citoyens américains ;
- résidents fiscaux américains ;
- les personnes morales, y compris les sociétés de personnes, les LLC (LLC) et les sociétés, enregistrées conformément au droit des sociétés américain ;
- les fiducies, à condition qu'elles soient enregistrées conformément au droit des sociétés américain.
L'enregistrement d'une société aux États-Unis n'est conseillé que si elle opère aux États-Unis ou si une société aux États-Unis est une condition préalable à la coopération définie par les entrepreneurs.
Souvent, la coopération avec une grande entreprise impose à celle-ci de mener toutes ses opérations via des organisations et des comptes américains. Dans ce cas, l'enregistrement d'une société aux États-Unis serait une bonne décision.
Les entreprises canadiennes comme substitut aux entreprises américaines
Ces dernières années, les entreprises délaissent de plus en plus les sociétés américaines au profit des organisations canadiennes. Cela s'explique non seulement par la stabilité de l'économie canadienne et la grande autorité de la juridiction sur la scène internationale, mais aussi par les économies d'impôt que peut réaliser une société enregistrée au pays.
Le droit canadien est axé sur le système juridique anglais. La province de Québec fait exception. Contrairement aux États-Unis, chaque province canadienne fonctionne selon ses propres lois. En règle générale, les résidents d'autres juridictions enregistrent ces structures au Canada comme suit :
- sociétés privées/publiques ;
- succursale d'une société étrangère (Société Extra-Provinciale);
- société en commandite simple (Limited Partnership-LP).
Le taux d'imposition au Canada ne peut être qualifié de faible, ce qui explique pourquoi les structures enregistrées au pays sont rarement utilisées pour optimiser les dépenses fiscales. Le plus souvent, les sociétés privées canadiennes servent d'intermédiaires dans des montages commerciaux. Souvent, la motivation pour créer une société au Canada est le transfert d'activités au Canada et l'obtention de permis de travail pour les employés. Cette dernière option est souvent choisie par les entreprises du secteur des technologies de l'information.
Les agences gouvernementales canadiennes ont élaboré une série de règles strictes pour contrôler les prix de transfert. Le taux d'imposition à la source sur les dividendes versés est élevé, fixé à environ 25 %.
Société en commandite canadienne
Au Canada, la forme juridique la plus demandée pour l'enregistrement est la société en commandite simple. Sur le territoire canadien, ces sociétés ne sont pas considérées comme des contribuables. Après avoir partagé les bénéfices de la société, ses participants sont tenus de payer l'impôt à leur lieu de résidence.
Les sociétés de personnes canadiennes présentent de nombreux points communs avec les sociétés de personnes britanniques (LLC) et écossaises (LP) et sont souvent intégrées aux systèmes commerciaux. Les sociétés en commandite canadiennes, bien que soumises à l'enregistrement, ne constituent pas une entité juridique.
Les sociétés de personnes ne produisent pas de déclarations de revenus. Seuls les associés doivent soumettre ces déclarations dans leur pays de résidence. Lors de la distribution de bénéfices aux associés, aucun impôt à la source n'est prélevé si le bénéfice partagé n'est pas réalisé dans le cadre d'activités au Canada. Souvent, le pays de résidence des participants à une société de personnes canadienne est une juridiction à faible imposition ou exonérée d'impôt.

